Les travaux de restauration intérieure
Le grand orgue
Celui-ci avait été épargné lors de l’incendie n’ayant souffert ni du feu, ni de l’eau. Malgré tout, il avait été très fortement encrassé par les poussières de plomb et a dû être entièrement démonté. Trois ateliers ont œuvré pour nettoyer en profondeur ses 8000 tuyaux.
Cette opération est l’opportunité de procéder à un examen complet de ce formidable instrument, qui n’aurait pu être envisageable avant 50 ans sans l’incendie. Le remontage devrait débuter au printemps 2023.
Les vitraux
Dans le cadre de la préparation du chantier de restauration intérieure, depuis la fin du mois d’avril, quatre ateliers de vitraillistes se sont relayés afin de déposer les 12 baies hautes des transepts qui seront restaurées avec les vitraux déjà évacués.
Ces dernières n’avaient pas été retirées au lendemain de l’incendie car elles ne faisaient pas obstacle aux opérations de sécurisation.
Remettre en lumière une trentaine de « grandes baies hautes »
Les vitraux du chœur datent du XIXe siècle au moment où Viollet-le-Duc veut retrouver la lumière tamisée du Moyen Âge.
Ils représentent des figures bibliques et religieuses ; ceux de la nef sont plus récents et sont d’inspiration abstraite.
Contrairement à ce que l’édifice gothique pourrait laisser penser, seules les trois grandes roses de la cathédrale sont médiévales. Elles n’ont pas été touchées par l’incendie et ne font pas partie du programme de restauration.
Une quinzaine de maître-verriers français œuvrent sur le chantier. Après le démontage des vitraux en verre assemblés dans des plombs et fixés sur un support appelé « serrurerie », ils se documentent sur leur état d’origine et les numérotent.
Ils procèdent ensuite à une « micro-aspiration » des poussières et particules puis au nettoyage au coton-tige des parties les plus encrassées avec un mélange d’eau et d’alcool ainsi qu’à la réparation de quelques fêlures.
Les vitraux n’ont pas été nettoyés depuis leur création il y a plus de 150 ans et sont très encrassés malgré la couleur du verre teinté dans la masse à 1 300° qui n’a pas disparu avec le temps.
La restauration des chapelles
Les restaurateurs, après le dépoussiérage des sculptures, ont entreprit leur nettoyage. Leur travail va permettre à ces chefs-d’œuvre de retrouver leur éclat et leur blancheur d’origine.
Depuis plusieurs mois, des restaurateurs de peintures murales œuvrent à nettoyer les surfaces et réintègrent la couleur là où elle manque.
Pour ce projet exceptionnel, les restaurateurs de peintures murales travaillent en même temps que les restaurateurs de sculptures, les maîtres verriers et les ferronniers d’art.
© Photos Patrick Zachmann, David Bordes