La dépose de l’échafaudage sinistré est achevée
Le démontage de l’échafaudage a pris fin aujourd’hui. Il était déployé autour de la flèche en restauration avant l’incendie. L’ensemble, déformé par la chaleur du brasier, représentait une grave menace pour la cathédrale.
Cette opération, inédite, a été minutieusement préparée. Il a d’abord fallu sécuriser l’échafaudage en place, puis placer des poutres métalliques sur trois niveaux pour le stabiliser et empêcher tout risque d’écroulement. Un deuxième échafaudage est venu en renfort pour faciliter la descente des cordistes au cœur de l’échafaudage incendié.
À partir du mois de juin, les équipes d’échafaudeurs et de cordistes se sont succédées sur ce chantier aérien. Ces derniers ont découpé, à l’aide de scies-sabres, les tubes métalliques fondus les uns sur les autres. À la mi-août, la mission des cordistes s’est terminée. Cela a permis aux échafaudeurs de prendre le relais pour terminer l’opération de démontage depuis leurs nacelles.
Une intervention complexe
Pendant toute la période, les nacelles restaient au sol lorsque le vent soufflait à plus de 36 km/h. Deux équipes de huit se sont alors relayées pour tirer au mieux parti des conditions météorologiques. Fin octobre, l’échafaudage a finalement été désolidarisé en quatre ensembles stables et indépendants.
Le démontage s’est achevée aujourd’hui en présence de Madame Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, et du général d’armée Jean-Louis Georgelin, président de l’Établissement public chargé de la restauration de la Cathédrale.
« Je remercie l’ensemble des échafaudeurs, cordistes, nacellistes et grutiers qui ont travaillé sans relâche pour mener à bien cette opération. Désormais, l’échafaudage ne constitue plus une menace pour la cathédrale. Nous allons pouvoir nous atteler aux dernières étapes de la sécurisation » a déclaré le général Georgelin.
Les travaux à venir
L’achèvement de la dépose de l’échafaudage sinistré permet de poursuivre sur de nouveaux travaux. Ils débuteront par l’installation d’un parapluie provisoire pour mettre hors d’eau la croisée du transept et sécuriser la voûte. Enfin, les cordistes procèderont à l’évacuation des vestiges ainsi qu’au nettoyage et à l’aspiration des voûtes. Cette dernière opération permettra aux architectes en chef des monuments historiques d’affiner leur diagnostic, préalable aux travaux de restauration.
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