Le nouveau coq de Notre-Dame de Paris : symbole de résilience et de renouveau

Depuis mi-décembre 2023, un coq étincelant trône à nouveau au sommet de la flèche de Notre-Dame de Paris. Ce symbole emblématique a été repensé après l’incendie dévastateur de 2019, et sa renaissance témoigne de l’excellence du savoir-faire français.

Le coq doré : symbole éternel

Ce coq n’est pas qu’un simple élément de la cathédrale, il est devenu un symbole de résurrection
après l’incendie tragique qui a ravagé Notre-Dame en avril 2019.

Conçu par Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, et béni par Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris,
le nouveau coq renferme des reliques précieuses : une parcelle de la Sainte Couronne d’épines ainsi qu’un fragment des corps de Saint-Denis et de Sainte-Geneviève. Ces reliques, jadis présentes dans le coq de 1835 forgé par Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume, ont été soigneusement préservées pour symboliser la continuité spirituelle et historique de la cathédrale.

Une chute de 96 mètres et un défi unique

Le 15 avril 2019, lors de l’incendie, le coq a chuté de 96 mètres, suscitant des questions sur son avenir. « La question se pose de savoir si on va le restaurer ou pas, dans la mesure où il reste un témoin de ce qu’il s’est passé » , explique Patrick Palem, directeur de la Socra, entreprise spécialisée dans la restauration d’œuvres d’art . Finalement, il a été décidé de créer un nouveau coq, tout en
conservant l’ancien en tant que témoin historique, qui sera exposé dans le futur musée de Notre-Dame.

Stéphane Roussel, un passionné engagé

Le chantier de Notre-Dame a mobilisé plus de 1 000 artisans et compagnons à travers la France, représentant près de 250 entreprises et ateliers. Parmi eux, Stéphane Roussel, un artisan doreur du Roannais, a joué un rôle crucial dans la dorure du nouveau coq. Sélectionné dans le cadre d’un appel d’offres remporté par Arcoa (Hauts-de-Seine), Stéphane Roussel a appliqué de l’or 23,75
carats pour donner à ce nouvel emblème l’éclat du premier.

Plus de 45 ans après ses débuts, Stéphane Roussel conserve un appétit intact pour son métier. Son travail sur le coq de Notre-Dame est un témoignage de son expertise d’artisanat d’art et de la
préservation du patrimoine.

Sa contribution à la restauration de Notre-Dame de Paris n’est pas seulement un accomplissement professionnel, mais aussi un symbole de pérennité et de renaissance pour un monument emblématique de l’histoire et de la culture française.


Le grutage du coq mi-décembre a été un point d’orgue, sous l’œil des caméras du monde entier, après sa bénédiction par l’archevêque de Paris, rappelant que le coq a été le premier à annoncer la
lumière du jour de la résurrection. Cet événement marquant a renforcé le sentiment de fierté nationale et internationale, réaffirmant la valeur du patrimoine historique de Notre-Dame aux yeux du monde.

Ces efforts uniques ont été reçus avec enthousiasme par les experts et le grand public, consolidant la position de la France comme leader dans la conservation et la restauration du patrimoine culturel.

La représentation du coq dans le christianisme

Dans le christianisme, le coq est un symbole puissant. Il annonce la lumière du jour et, par extension, la résurrection du Christ. Le coq rappelle également le reniement de Pierre avant la crucifixion de Jésus, symbolisant la fragilité humaine mais aussi l’espoir de rédemption et de renouveau. Avec ses ailes de feu, le nouveau coq de Notre-Dame incarne à la fois la renaissance de la cathédrale et la dimension spirituelle de ce monument emblématique de la chrétienté en France.

© Photos : Fonds Cathédrale