Création de tapisseries liturgiques
Depuis des siècles, les tapisseries habitent l’âme de Notre-Dame. Elles sculptent l’espace, élèvent le regard et accompagnent la prière. Aujourd’hui, les sept chapelles du transept nord, fraîchement restaurées, s’apprêtent à renouer avec cette présence vibrante. Bientôt, un nouveau cycle d’œuvres originales viendra y prendre place, au cœur de ce que l’on appelle désormais l’allée de la Promesse.
Un parcours visuel inspiré de l’Ancien Testament
Chacune de ces chapelles porte désormais le nom d’une figure de l’Ancien Testament — Noé, Abraham, Moïse, David, Salomon, Isaïe, Élie. Les tapisseries à venir en proposeront une lecture artistique, spirituelle et contemporaine. Portées par deux artistes de renom, le majorquin Miquel Barceló et le Kenyan Michael Armitage, ces
œuvres feront dialoguer tradition biblique, beauté plastique et émotion universelle. « Une cathédrale, c’est un lieu ouvert au monde, pas figé dans le passé », confie l’un des artistes. Ce choix d’un
regard croisé, étranger et multiple, incarne aussi le rayonnement universel de Notre-Dame.

Un savoir-faire d’exception
Fruit d’une commande conjointe du diocèse de Paris et de l’État, les tapisseries seront tissées entre 2025 et 2030 selon des techniques ancestrales, inscrites au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Six seront réalisées par les manufactures nationales des Gobelins et de Beauvais. La septième — destinée à la chapelle d’Élie — sera tissée à la main à Aubusson, et c’est elle que le Fonds Cathédrale de Paris financera. Chacune mesurera près de 5 mètres de haut : des œuvres d’exception, pour que l’art sacré continue
d’habiter les lieux de silence et de lumière.
© Yannick Boschat; DR