Un an après sa réouverture, le chantier de Notre-Dame se poursuit
Un an après avoir rouvert ses portes, Notre-Dame de Paris est à nouveau debout, habitée, traversée. Mais l’histoire ne s’arrête pas à la réouverture. Ce qui a été rendu visible devait l’être. Ce qui demeure fragile doit encore être consolidé. Le chantier continue.
Depuis l’incendie de 2019, une mobilisation sans précédent a permis de réunir 850 millions d’euros dans le cadre de la souscription nationale. Ces fonds ont financé la sécurisation puis la restauration de la cathédrale jusqu’à sa réouverture, le 7 décembre 2024. Grâce à cet élan collectif, Notre-Dame a retrouvé sa beauté, son rôle de lieu de culte, de mémoire et de culture.
Aujourd’hui, une nouvelle étape s’ouvre.
Sur les montants collectés, 140 millions d’euros restent mobilisables pour engager la phase 3 de la restauration, programmée de 2025 à 2028. Cette phase est décisive : elle concerne le chevet, les arcs-boutants, la sacristie extérieure, les élévations et autres parties de l’édifice fragilisées bien avant l’incendie. Il s’agit désormais de traiter les vulnérabilités structurelles de long terme, celles qui conditionnent la pérennité du monument.
Dans ce cadre, la Fondation Notre Dame, premier financeur de la restauration, dispose encore de 64 millions d’euros issus de ses mécènes, fléchés vers ces travaux conformément à la loi sur la souscription nationale. Elle continue ainsi de contribuer pleinement à l’effort global de restauration monumentale.
Mais son rôle ne s’arrête pas là.
Dès l’origine, la Fondation Notre Dame s’est vu confier une mission complémentaire : accompagner la mise en valeur et l’usage de la cathédrale, au bénéfice direct du public, au-delà du strict périmètre couvert par la souscription nationale. À ce titre, elle a déjà collecté 7 millions d’euros auprès de particuliers pour financer les premiers aménagements intérieurs d’intérêt général depuis la réouverture.
C’est dans cette continuité qu’elle lance aujourd’hui le programme « Notre-Dame 2030 ».
Objectif : réunir 6 millions d’euros supplémentaires d’ici cinq ans.
Une somme à mettre en perspective avec l’ampleur du chantier global, mais essentielle par sa destination :
- 3 millions d’euros pour contribuer à des travaux de restauration extérieure relevant de la phase 3,
- 3 millions d’euros pour les aménagements complémentaires portés par l’affectataire : chapelles, création artistique, médiation culturelle, dispositifs d’accueil.
Ces 6 millions ne se substituent pas aux financements existants. Ils les complètent. Ils relèvent d’une autre logique : celle d’un mécénat direct, ciblé, au service de la vie de la cathédrale dans la durée.
Comme le souligne Robert Leblanc, vice-président de la Fondation Notre Dame :
« Sur 850 millions d’euros collectés pour rendre Notre-Dame à tous, 140 millions restent mobilisables pour une phase 3 indispensable. Notre responsabilité va plus loin : accompagner ce qui fait la vie de la cathédrale au quotidien, au bénéfice du public. Avec Notre-Dame 2030, nous poursuivons cette mission avec clarté et exigence. »
Un an après sa réouverture, Notre-Dame n’est pas un chantier achevé. C’est un monument vivant, qui demande encore soin, attention et engagement. Les 6 millions d’euros visés par le programme Notre-Dame 2030 représentent une part modeste au regard des coûts globaux, mais une part décisive pour garantir que la cathédrale reste, durablement, un lieu ouvert, accueilli et transmis.
La renaissance se poursuit. Elle appelle, une fois encore, la générosité et la responsabilité de tous.