Avancement des travaux

Reconstruction des charpentes et de la flèche

Détruites dans l’incendie du 15 avril 2019, les charpentes en chênes et les couvertures en plomb de Notre-Dame de Paris vont être restituées à l’identique.

C’est peut-être le moment le plus emblématique du chantier, puisqu’il rendra visible à l’extérieur la renaissance de toute la cathédrale. 

Il s’agit de deux opérations distinctes :

  • La reconstruction de la flèche et du grand comble du transept, élevés de 1859 à 1864 par l’architecte Viollet-le-Duc.
  • Et celle du grand comble de la nef et du chœur, dont les charpentes datent du début du XIIIe siècle.
  • L’échafaudage installé à la croisée du transept a atteint 26 mètres à la fin du mois d’octobre. Cet échafaudage, qui culminera à la fin du deuxième trimestre 2023 à 100 mètres de hauteur pour un poids de 600 tonnes, pourra ainsi accueillir le tabouret de la flèche.
  • Une fois la charpente de la flèche et la couverture achevées l’échafaudage sera pourra être démonté (en 2024). La voûte de la croisée du transept pourra alors être définitivement refermée.
  • Les charpentiers ont installé quatre cintres de bois qui constituent l’ossature indispensable aux maçons-tailleurs de pierre pour rebâtir les arcs de la voûte de la croisée du transept.
  • Placé au croisement des cintres, un anneau de bois termine la structure dans le but de supporter l’anneau de compression, également appelé oculus, qui constitue la clef de voûte de la croisée du transept.

Menés en parallèle, ces deux chantiers visibles de tous les parisiens, seront les symboles de la gradeur de la renaissance du monument.

La future flèche : répétition de son montage en Lorraine

L’assemblage de la future flèche de Notre-Dame de Paris a franchi une étape clé avec une répétition générale du montage de son socle en Lorraine.

La flèche, qui mesurera 66 mètres comme son modèle du XIXe siècle, est constituée de cinq parties, dont « le tabouret », son socle sur quatre appuis fabriqué dans du chêne d’exception, qui à lui seul pèse 80 tonnes.

Les éléments du tabouret, préalablement montés à blanc à Briey (Meurthe-et-Moselle), seront démontés et acheminés sur le chantier où ils seront assemblés avant de prendre leur place définitive, à trente mètres de hauteur, aux quatre angles de la croisée du transept.

Le tabouret devrait être remonté le 15 avril prochain, quatre ans jour pour jour après l’incendie.

Ouverture d’une loge de sculpteurs dans le chantier

Une loge de sculpteurs a été installée il y a quelques mois au pied de la façade Ouest de la cathédrale. Désormais terminée, elle accueille les tailleurs de pierre et les sculpteurs de différentes entreprises. Ainsi, au plus près de leurs modèles, guidés par le regard des architectes en chef des monuments historiques, les sculpteurs y façonnent les éléments figuratifs destinés à remplacer ceux qui ont été trop abimés par l’incendie.

© Photos David Bordes, Patrick Zachmann