De la sécurisation à la restauration : un tournant décisif pour Notre-Dame

La fin de l’été fait souffler un vent nouveau sur l’île de la Cité. Notre-Dame de Paris est désormais sécurisée et consolidée – l’occasion pour les équipes du chantier de se réjouir, mais aussi de songer à la suite du parcours et aux premiers travaux de restauration.

Commencée au lendemain de l’incendie, cette phase de sécurisation s’est achevée conformément au calendrier fixé : ses dernières étapes marquent la fin d’un méticuleux plan de sauvetage de la cathédrale.

Sécurisation des pieds de gerbe de la croisée du transept

Après la consolidation des voûtes fragilisées au moyen de cintres en bois (voir photo ci-dessous), l’opération complexe de dépose des pieds de gerbe* a été finalisée au mois d’août. Cette étape, nécessaire à la reconstruction de la croisée du transept et de la flèche, s’est déroulée en trois temps : stabilisation des pieds de gerbe grâce à des emplâtres de filasse, installation des échafaudages puis intervention des tailleurs de pierres qui retirent les emplâtres et déchaussent les pierres une à une, jusqu’à atteindre les parties saines.

*naissance des voûtes et de la croisée du transept

les demi cintres en bois soutenant les voûtes fragilisées
échaudages et emplâtres

Mise hors d’eau de la cathédrale

Terminée elle aussi, la mise hors d’eau de la croisée du transept a doté l’édifice d’un parapluie de 20 m de long et 14 de large. Composé de deux pans coulissants, ce toit provisoire recouvre désormais la partie effondrée lors de l’incendie du 15 avril 2019.

Déconstruction du podium & dépose de l’orgue de chœur

Le podium qui se trouvait à la jonction de la croisée du transept et du chœur, fortement endommagé, a été déposé au mois de mai. Il sera reconstruit dans le cadre de la restitution complète du monument. Déposé également, l’orgue de chœur installé en 1969 : malmené par les flammes et l’eau des pompiers, cet instrument historique a fait l’objet d’un démontage délicat, mené par les facteurs d’orgue de l’atelier Cattiaux-Chevron. Après expertise, les quelques parties réutilisables ont été évacuées dans des entrepôts de la région parisienne.

Le démontage des tentes

Enfin, l’ensemble des barnums qui abritaient les vestiges ont été nettoyés et démontés. Ainsi libéré, l’espace du parvis servira à la circulation des engins et aux installations du chantier de restauration. Lancés au printemps, les premiers appels d’offres de travaux permettront de débuter ce « chantier du siècle » suivi dans le monde entier.

© Photos Alexis Komenda, David Bordes