La flèche du XXIe siècle sera très proche de celle du XIXe siècle

La Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) s’est réunie jeudi 9 juillet pour évoquer la restauration de la flèche de Notre-Dame de Paris. Un large consensus s’est formé parmi les experts pour une reconstruction fidèle à l’original. Cela signifie la restitution de la flèche dessinée par Viollet-le-Duc, telle qu’elle existait avant l’incendie du 15 avril 2019, et le respect des matériaux d’origine pour la charpente et la couverture. Une orientation davantage en cohérence avec ce chef-d’œuvre de l’art gothique.

Une conception digne et respectueuse

Un concours international avait été lancé au lendemain de l’incendie pour imaginer un nouveau toit à l’édifice avec la possibilité d’un « geste architectural contemporain » selon les propos du président Emmanuel Macron. En se rangeant à l’avis des experts, le chef de l’État entérine la reconstruction à l’identique de la flèche.

Interrogé sur le sujet dans les médias, Mgr Michel Aupetit restait fidèle à une conception digne et respectueuse de la flèche. Dans une tribune publiée dans La Croix en avril dernier, l’archevêque de Paris rappelait la destination première de l’édifice. Au-delà de ces considérations architecturales, Notre-Dame de Paris doit rester au XXIe siècle « celle qu’elle a toujours été, ce pour quoi elle a été bâtie » : un lieu de culte ouvert à tous, « croyants comme incroyants. »

Le démontage de l’échafaudage se poursuit

Pendant ce temps, le délicat démontage de l’échafaudage de la flèche, déformé et soudé par la chaleur de l’incendie, se poursuit. Deux équipes en alternance de cinq cordistes descendent au plus près des parties calcinées pour découper, à l’aide de scies sabres, les 40 000 pièces métalliques fondues les unes sur les autres. L’opération sera terminée au plus tard d’ici la fin du mois de septembre. Ce démontage conditionne le démarrage à proprement parler des travaux de restauration de la Cathédrale.

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