Les débuts de la restauration
Suite à la fin du chantier de sécurisation en septembre, les équipes s’attaquent maintenant à la restauration de la cathédrale et à la préparation de sa réouverture en 2024. Dans cette optique, l’établissement public poursuit les appels d’offres pour sélectionner les entreprises qui œuvreront sur le chantier. Les opérations à mener sont nombreuses : nettoyage et réfection des intérieurs, restauration du grand orgue et – le plus symbolique – restitution à l’identique de la flèche et des transepts effondrés. Ces grandes étapes sont elles-mêmes divisées en une multitude de lots – d’où la nécessité de prestataires techniques intervenant à tous les niveaux de ce programme titanesque.
Un nettoyage en règle
L’appel d’offres concernant le nettoyage des intérieurs a été lancé début octobre. De ce vaste « ménage » de Notre-Dame dépend l’ensemble des opérations à venir. Les équipes procèdent déjà à l’aspiration des parois verticales intérieures, des plafonds et des voûtes, de la sacristie et du presbytère, des vitraux (hors chapelles et roses), ainsi qu’à la décontamination des sols. Le but est d’assainir les espaces pollués par le plomb, et ainsi d’assurer la sécurité des compagnons à l’intérieur de l’édifice.
Les travaux se dérouleront sur 7 mois, de mi-octobre jusqu’au printemps 2022. Un nettoyage aussi complet d’un monument historique est exceptionnel ; Notre-Dame elle-même en bénéficie pour la toute première fois.
Un orgue à restaurer
Commencé en août 2020, le démontage du grand orgue de Notre-Dame s’est achevé à l’été. Il fait à présent l’objet d’une restauration minutieuse chez trois facteurs d’orgues : l’atelier Orgues Quoirin, l’atelier Cattiaux et la manufacture languedocienne de Grandes Orgues, qui se sont répartis les pièces de l’instrument. Entre les tuyaux, les jeux mécaniques et le buffet, le chantier s’annonce colossal. Entamé en octobre, il durera jusqu’au printemps 2024. Après la repose de la partie instrumentale, l’harmonisation sera réalisée la nuit pour éviter les nuisances sonores du chantier.
La préparation des chênes
Les 1000 chênes récoltés l’hiver dernier pour la reconstruction de la flèche et de la charpente ont été acheminés dans une quarantaine de scieries. Les grumes y sont sciées en bois de charpente (poutre) ; une fois taillées, les pièces de bois sécheront à l’air libre pendant plusieurs mois avant de rejoindre les ateliers des charpentiers sélectionnés pour l’ouvrage.
© Photos Patrick Zachmann, David Bordes, Yannick Boschat