Les « écureuils » veillent la nuit

Depuis la rue, le bruit continu des machines rappelle aux passants que le chantier de la Cathédrale se poursuit. Les éclats de voix derrière la haute palissade et l’apparition de combinaisons blanches entre deux arches donnent une idée de l’activité humaine en cours. Loin des regards, le démontage complexe de l’échafaudage qui entoure toujours comme une gigantesque toile d’araignée l’édifice est difficile à suivre pour les personnes extérieures au site. En quoi consiste exactement le travail des techniciens ?

Un travail de jour comme de nuit

 

Perchés au-dessus de l’édifice à 40 mètres de hauteur, les cordistes poursuivent leur travail… de jour comme de nuit. Car l’opération de démontage se double d’une autre mission le soir venu. En brûlant, la charpente et la flèche ont disséminé de la poussière de plomb au-dessus de l’abside, retirée à l’aide d’un grand tuyau relié à un aspirateur par ces « écureuils ».

Au-dessus de la nef, la voûte est toujours encombrée par la charpente calcinée. Accrochés au plancher provisoire qui remplace la toiture, les cordistes retirent un par un les morceaux de bois rapidement emballés pour éviter la dispersion des poussières de plomb. Un cadre de travail qui s’apparente à « un terrain de fouilles archéologiques » pour Xavier Rodriguez, directeur de la société Jarnias, spécialisée dans les travaux en hauteur, qui intervient sur la Cathédrale.

Une intervention délicate

Plusieurs tonnes doivent encore être retirées mais la poussière de plomb rend l’intervention des techniciens très délicate. Toutes les deux heures, les cordistes font une pause. Les conditions d’exercice au contact de cet environnement pollué nécessitent à chaque sortie une stricte décontamination du personnel et de leur équipement. Des allers-retours qui se poursuivent ainsi jusqu’à 6 heures du matin avant la reprise du chantier de démontage une heure plus tard.

Les nouvelles sont bonnes et le découpage des 40 000 pièces métalliques sera normalement achevé d’ici la fin du mois de septembre. L’étude de diagnostic confiée à la maîtrise d’œuvre et préalable à la définition du programme précis des travaux pourra ensuite être lancée.

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Photos : © Pascal Tournaire – Jarnias