Œuvres d’art

Les Mays de Notre-Dame

Les « Mays » sont de grands tableaux offerts à la cathédrale chaque année le 1er mai, de 1620 à 1707, par la corporation des orfèvres parisiens. Ils ornaient les piliers de la nef jusqu’à la Révolution qui les dispersa… jusqu’à un retour progressif de 13 d’entre eux à partir des années 50.

Aux petits Mays du XVIe siècle, évoquant l’histoire mariale, succèdent les toiles monumentales que nous connaissons. Les artistes, choisis à l’issue d’un concours, sont des noms célèbres de la peinture du Grand Siècle. La plupart sont issus de la jeune Académie de peinture et de sculpture, fondée en 1648 : Claude Vignon, Sébastien Bourdon, Charles Le Brun, Eustache Le Sueur… Le thème privilégié des chanoines est celui des Actes des apôtres, dont les Mays constituent un riche cycle illustratif.

Statue « Notre-Dame de Paris »

La statue Notre-Dame de Paris est une sculpture du XIVe siècle représentant la Vierge à l’Enfant. Elle se trouvait à l’origine dans la chapelle Saint Aignan ; mais une décision de Viollet-le-Duc en 1818 la fit déplacer dans la cathédrale, où elle demeure encore aujourd’hui. Adossée au pilier sud-est du transept, près de l’autel consacré à Marie, elle incarne pour les fidèles l’image intemporelle de Notre-Dame.

La Pietà du chœur

Une Pietà désigne une image où la Vierge pleure la mort de son Fils, descendu de la Croix, dont le corps est allongé sur ses genoux. La Pietà de Notre-Dame de Paris est une sculpture baroque, réalisée par Nicolas Coustou dans le cadre du remaniement du chœur au XVIIIe siècle. Elle est flanquée à gauche et à droite des statues de Louis XIII et Louis XIV, représentés dans l’attitude du donateur qui remet à la Vierge les insignes de son pouvoir.

Six anges en bronze entourent le couple central, chargé chacun d’un symbole de la Passion : la couronne d’épines, les clous de la Crucifixion, l’éponge imbibée de vinaigre, l’inscription « INRI » qui surmontait la Croix, le roseau avec lequel le Christ fut flagellé et la lance qui lui transperça le cœur. Le groupe est surplombé, depuis les années 1990, par l’ensemble Croix et Gloire de Marc Couturier : une croix et un halo dorés, dont la présence au-dessus de la Pietà signifie, pour tous les chrétiens, le triomphe de la verticalité sur l’horizontalité, de la lumière sur les ténèbres, de la vie éternelle promise par le Christ sur la violence et la mort.

Les statues de la flèche

Il s’agit d’un ensemble de seize statues de cuivre, représentant les douze apôtres et les symboles des quatre évangélistes (homme, aigle, taureau, lion), qui décorait jusqu’en 2019 la flèche conçue par Viollet-le-Duc au XIXe siècle. L’architecte poussa l’audace jusqu’à figurer Saint Thomas sous ses traits, visage levé au ciel, comme pour admirer son œuvre… Descendues quelques jours avant l’incendie, ces statues ont pu échapper au drame. Elles sont actuellement visibles à la Cité de l’architecture et du patrimoine (75016), où elles resteront pendant toute la durée des travaux.

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© Photos Notre-Dame de Paris, Diocèse de Paris