Une symphonie de lumières

Toute cathédrale est conçue comme une architecture de lumières : lumière du jour irisant les vitraux, lumière sacrée des cierges brûlant sur les autels et, de façon plus récente, installations électriques soulignant les reliefs, animant les espaces, variant et contrôlant tous les paramètres d’une lumière (couleur, direction, intensité…) devenue atmosphère sur mesure, lieu de création à part entière.

Intérieur de la cathédrale avec projet d'illumination par l'agence Patrick Rimoux

Unité et variété : la lumière instrument de vie et révélation

L’agence *Patrick Rimoux, chargée de repenser l’éclairage de ce monument emblématique, transforme chaque rayon de lumière en un instrument de vie et de révélation, amplifiant la majesté et la spiritualité de l’édifice. 

Le nouveau concept d’éclairage, conçu pour exalter la profondeur mystique et architecturale de Notre-Dame, comprend 2175 points lumineux et 1550 projecteurs. Cette installation permet une gestion individuelle et centralisée de chaque source lumineuse, offrant une flexibilité sans précédent. 

Les variations d’intensité et de température de la lumière, allant d’un blanc chaud de 2200K, rappelant la lueur d’une bougie, à un blanc froid de 5000K, permettent d’adapter l’éclairage aux différentes célébrations et moments de recueillement. 

Ce sont donc 10 scénarios architecturaux, 30 scénarios liturgiques et 10 scénarios de concert qui sont prévus par l’agence Patrick Rimoux, offrent une palette d’ambiances adaptées à chaque occasion, de la célébration solennelle à la contemplation silencieuse.

« La lumière est un élément fondamental dans les travaux de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle guide non seulement les choix esthétiques, mais aussi techniques, permettant de révéler et de magnifier les trésors architecturaux de cet édifice emblématique. » Mgr Olivier. Ribadeau Dumas, recteur de la cathédrale Notre-Dame.

*Né en 1958, formé aux Beaux-Arts de Paris, Patrick Rimoux est véritablement un sculpteur de lumière. Sculpter signifie tailler la matière ; il y a donc un jeu, un paradoxe sémantique et plastique dans cet art qui cisèle, précisément, une immatérialité, un élément qui n’a de corps que ses faisceaux et pour toute consistance, sa tonalité changeante qui revêt les espaces et transforme les objets.

Sculpter la lumière, c’est mêler à parts égales l’art et la technique : Patrick Rimoux possède les deux. Pluridisciplinaires, ses connaissances s’allient dans le cadre de projets urbains, d’architectures pérennes et de scénographies en France et à l’étranger. Sa présence, au sein de l’atelier Notre-Dame, montre l’importance accordée à cette dimension originelle, constitutive de toute Genèse – et de toute renaissance.

Je donne pour les aménagements intérieurs.

© Photos Etienne Castelein, Yannick Boschat – Diocèse de Paris,

Notre-Dame de Paris