Un nouveau programme pour Notre-Dame
Le 16 juin dernier, l’archevêque de Paris Mgr Aupetit célébrait la Dédicace de Notre-Dame de Paris, l’occasion de revenir sur le chantier de la cathédrale et de présenter les projets futurs. Quelques mois plus tard, alors que les équipes déclarent achevée la sécurisation de l’édifice, sa parole se rappelle à nous et nous invite, plus que jamais, à regarder vers l’avenir.
Un avenir à l’extérieur…
L’entrée dans la phase de restauration signifie deux choses. La première, évoquée par le recteur-archiprêtre de la cathédrale de Paris Mgr Patrick Chauvet, est la nécessité d’un nettoyage complet de l’édifice, le but étant que les visiteurs de 2024 retrouvent une cathédrale transfigurée, rendue à la pureté de sa blancheur originelle.
Ça va transformer l’atmosphère de la cathédrale, les gens ne vont pas la reconnaître.
Mgr Chauvet
Christophe Rousselot, délégué général de la Fondation Notre Dame, a également annoncé la reconstruction de la flèche calquée sur l’exact modèle de Viollet-le-Duc. Une entreprise colossale, nécessitant un échafaudage de mêmes dimensions de celui, calciné par l’incendie, qui a été jusqu’à fin 2020 le point névralgique des travaux de sécurisation. Cependant, ajoute-il, il faut aussi poursuivre la dépollution du plomb afin de décontaminer les pierres et protéger les ouvriers travaillant sur le chantier.
… et à l’intérieur.
D’un côté, la reconstruction ; de l’autre, la renaissance. Le second volet de la restauration de Notre-Dame n’est pas lié à son architecture : il concerne, pour reprendre l’expression de Mgr Aupetit, son cœur, sa vie intérieure. En effet, le Programme des aménagements intérieurs, introduit par l’archevêque en juin dernier, articule plusieurs projets dans un même objectif : préparer la reprise de culte et des visites en 2024. Conçus par l’équipe pluridisciplinaire du Père G. Drouin, ces projets ne seront pas financés par la souscription nationale. C’est pourquoi une nouvelle levée de fonds, évaluée pour l’heure à 6 millions d’euros, est nécessaire à leur concrétisation.
L’élan des bâtisseurs pour redonner à Notre-Dame son allure extérieure doit se poursuivre pour faire de nouveau battre son cœur.
Mgr Aupetit
Comment bat le cœur d’une cathédrale ? Avec la musique, la liturgie, l’éclairage, les objets sacrés émaillant de symboles l’espace pensé comme une structure de l’éternité. Aussi cette entreprise, destinée à faire revivre Notre-Dame, inclut-elle une pluralité d’aspects :
- la reconstruction du coffret-reliquaire de la Couronne d’épines ;
- la création d’un nouveau tabernacle ;
- la réfection et l’extension de l’orgue de chœur ;
- la reconstruction du mobilier du chœur et de l’assemblée ;
- la mise en lumière et le son.
Un grand designer français travaille déjà à la conception du coffret-reliquaire et du tabernacle. Au-delà des considérations matérielles, il s’agit également de repenser le parcours à travers l’édifice, afin de permettre aux futurs visiteurs, pratiquants ou non, de comprendre le sens à la fois historique et spirituel du Mystère chrétien.
La rénovation de Notre-Dame donne l’occasion de faire entrer la cathédrale dans le XXIe siècle, tout en maintenant la préservation de son identité propre, dans l’esprit de la Tradition chrétienne. Mais, il nous apparaît essentiel de proposer des clés de compréhension pour l’inscrire dans la mémoire collective d’aujourd’hui. Aussi, des aménagements s’imposent.
Mgr Aupetit
Ce sont ces projets que la Fondation Notre Dame vous invite aujourd’hui à soutenir :
https://don.fondationnotredame.fr/pourquevivenotredame
Donner pour les aménagements intérieurs, c’est donner pour le cœur de Notre-Dame.
© Photos Notre-Dame de Paris, Eric de Legge, REUTERS / Philippe Wojazer, Jean-Michel Touche, Marie-Christine Bertin – Diocèse de Paris